Céret noir



Titre: Céret noir
Auteur: Graff, Gil
Editeur: Mare Nostrum
Collection: Polar
Pages: 146
Prix: 10€
Note: 3/5

L'histoire:

Samuel, peintre vagabond, ère dans la ville de Céret et trouve refuge sous le "pont du Diable". Suite à sa malnutrition, il va perdre une dent qu'il va placer sous le pont et ainsi sceller un pacte qui maudira les êtres qui l'entourent.

Mon avis:

Premier roman que je lisais de Gil Graff et également des éditions Mare Nostrum, que j'ai découvert grâce au magazine Obskure... ou Elegy, je ne sais plus trop .

Le style de l'auteur m'a moyennement plu. Les chapitres font deux ou trois pages, sauf le premier, plus long, qui sert d'introduction. L'histoire se passe dans un cadre réel : on est à Céret, on nous cite les éditions Mare Nostrum... Ce sont des petits détails sympathiques, je trouve, qui mettent bien dans l'ambiance. Pour ma part, j'ai toujours plus de mal quand on me largue dans une histoire et que je ne sais pas où je suis . L'écriture est bien rythmée mais, par contre, j'ai parfois eu l'impression que des mots y étaient placés "à la Amélie Nothomb". Vous voyez? Comme si l'auteur voulait placer des mots qui sont certes jolis, peu usuels, mais qui sonnent "faux" (et au passage, si je n'avais jamais lu l'expression "in petto" de ma vie, je ne l'aurai jamais lu autant!).

Sinon, j'ai été un peu perturbée par le quatrième de couverture qui nous dit ceci: "Dans ce nouveau roman, Gil Graff se laisse aller au romantisme, certes sombre [...]". Je l'ai cherché, je ne l'ai pas trouvé . Je suis peut-être idéaliste mais pour moi, ce roman, dans son ensemble, n'a rien de romantique du tout ou du moins je n'ai pas réussi à être touchée comme j'ai pu l'être par d'autres romans du genre.

A part ça, j'ai bien accroché à l'histoire, je ne m'attendais pas du tout à la fin. Au début de ma lecture, je me suis dit que cela serait une version moderne et noire dans le genre de la "La peau de chagrin" et finalement, on en est loin! L'histoire ne tourne pas qu'autour de Samuel : il va faire une rencontre, Alice, et on va notamment suivre l'histoire à travers elle et vivre ainsi leurs angoisses à tous les deux suite à la malédiction qui poursuit le jeune homme. J'ai tout de même fini par m'attacher à eux et je trouve qu'en 146 pages, ce n'est pas si évident comme prouesse .

Au final, je suis moyennement emballée. L'histoire était bien, le style moyen et si je m'attendais à un roman noir et romantique, je n'ai eu que le noir. Je redonnerai néanmoins une chance à Gil Graff en me plongeant dans ses romans plus anciens, tels que "Concerto pour l'abattoir" ou "L'air du temps".

1/15

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